Le statut de cohabitant est particulièrement injuste et peut avoir de graves conséquences financières. La FGTB revendique depuis longtemps sa suppression, et l’individualisation des droits sociaux.

Exemples :

  • Une personne en incapacité de travail qui est considérée comme un cohabitant et qui perçoit des allocations minimales reçoit 207,48 euros de moins par mois qu’une personne isolée à partir du 7e mois d’incapacité.
  • Pour les cohabitants au chômage, les minimas passent de 47,05 € par jour (applicable durant les 3 premiers mois) pour passer à 36,00 € à partir du 13e mois, tandis que les minimas applicables pour les isolés restent de 48,88 € durant toute la durée du bénéfice des allocations. Le différentiel est donc de 12,88 € par jour, et donc de 334,88 € par mois.

Les femmes souffrent particulièrement du statut cohabitant en raison de leur place sur le marché du travail, de leur rôle au sein de la famille. Elles risquent ainsi davantage de se retrouver dans des situations de dépendances financières envers leur conjoint.e.

La crise énergétique pousse de nombreuses personnes à cohabiter pour tenter de faire face. Il est des plus urgent que ce type de situation soit immunisée de ce statut, comme cela se fait pour les personnes qui ont accueilli des sinistrés des inondations, ou des réfugiés ukrainiens.

La FGTB revendique la suppression du statut de cohabitant, qui est profondément injuste et plonge des gens dans la pauvreté. En matière de sécurité sociale, ceci  se traduira par l’octroi aux cohabitants des mêmes indemnités auxquelles ont droit les isolés. Ce, tant pour ce qui concerne les allocations de chômage que pour les indemnité de maladie. D’autres mesures  devront en outre  mener à une individualisation des droits, et à des allocations sociales permettant à toutes et tous de vivre dignement. 

Ceci permettra aussi de solutionner le problème des personnes qui cohabitent, tout en ne constituant pas un ménage, vu qu’elles seront ainsi considérées comme isolées plutôt que comme cohabitantes, comme la jurisprudence en matière de chômage l’a reconnu.

La FGTB rejoint la plateforme Stop Statut Cohabitant.